La Médina de Tunis, est l'une des villes les plus importantes et les plus riches du monde islamique.
Ses monuments magnifiquement conservées, en particulier les palais et médersas ornés de gracieuses arcades, les mosquées, dont la Grande Mosquée Zitouna (l’olivier), les tourbas (mausolées) turques et les fontaines, témoignent de ce remarquable passé.
L’amphithéâtre romain d’El Djem, également appelé Colisée de Thysdrus, est de loin le monument Romain le plus imposant de l’Afrique du Nord.
Situé dans une plaine au centre de la Tunisie, cet amphithéâtre, construit entièrement en pierre de taille, n’est ni creusé ni adossé à une colline il reprend en cela le modèle du Colisée de Rome sans toutefois être une simple copie conforme.
Peu de sites antiques sont aussi impressionnants que ce gigantesque amphithéâtre, où pouvaient prendre place 35 000 spectateurs pour assister à des spectacles épiques mettant en scène des chasseurs aux prises avec des fauves.
Depuis à peu près deux décennies, il est utilisé comme espace culturel, accueillant en été, le festival International de musique symphonique d’El Jem et d’autres manifestations artistiques.
La cité punique de Kerkouane, située à la pointe de la péninsule du Cap Bon, offre un témoignage exceptionnel sur l'urbanisme phénico-punique puisqu’elle n’a jamais été reconstruite après son abandon au 3e siècle avant J.-C. Kerkouane est une Pompéi punique avec ses rues larges et régulièrement dessinées qui débouchent sur des places et placettes.
Les grandes divinités du panthéon punique – Baal, Tanit, Ashtart, Eshmoun, Melqart – étaient adorées dans un sanctuaire à ciel ouvert.
C’est le plus ancien et le plus important des musées tunisiens.
Il a été aménagé, voilà plus d’un siècle, dans l’enceinte d’un palais beylical, qui porte toujours le faste d’une résidence princière.
Le musée s’est taillé une réputation mondiale grâce à sa collection de mosaïques, considérée comme la plus riche, la plus variée et la plus raffinée et qui trouve parmi ses plus belles illustrations les tableaux représentant Virgile entouré de muses, ou encore Ulysse et les sirènes ou le triomphe de Neptune.
La médina de Sousse qui s’étage à flanc de colline, face à la mer est un exemple typique de ville des premiers siècles de l'islam.
Elle constituait un important port commercial et militaire sous la dynastie des Aghlabides (800-909).
Dominée par la haute silhouette de la Tour Khalef, la Médina de Sousse a conservé ses remparts médiévaux et de nombreux monuments qui témoignent de son passé de place forte : le Ribat, fortin et lieu de retraite religieuse, la Grande Mosquée aux allures de forteresse et l’imposante Kasbah.
Selon le récit légendaire, Carthage a été fondée par la reine phénicienne Elyssa, connue aussi sous le nom de Didon, en 814 avant J.-C.
Longtemps rivaux des Grecs et des Romains, les Carthaginois – appelés également Puniques – étaient à la tête d’un réseau de comptoirs en Méditerranée allant de l’Espagne à la Sicile. Les Romains détruisirent la cité en 146 avant J.-C., puis la reconstruisirent pour en faire la capitale de la riche province d’Africa.
Aujourd’hui, la Carthage punique a laissé de fragiles vestiges : les quartiers d’habitation Magon et Hannibal, les ports puniques et le tophet punique. Les ruines romaines montrent l’opulence de la cité : les Thermes d’Antonin, dont la grande salle avait une hauteur de 30 mètres, les citernes d’une capacité de 60 000 m3, l’église Damous el-Karita qui était la plus grande d’Afrique, et bien d’autres.
Occupant une position centrale, qui fait d’elle une ville carrefour, Kairouan se dessine comme un mirage surgissant de l’immensité des plaines steppiques.
Première cité musulmane de l’Afrique du Nord, son rayonnement culturel et scientifique parviendra, à partir du IXe siècle, aux confins de l’Europe et de l’Asie.
Son riche patrimoine architectural comprend notamment la Grande Mosquée, avec ses colonnes de marbre et de porphyre, la mosquée des Trois-Portes qui date du IXe siècle et la gracieuse zaouïa Sidi Saheb (ou “mosquée du Barbier”), dont les larges patios sont habillés de faïence gaiement colorée.
Le site archéologique de Dougga, situé dans la région du nord-ouest, est un des plus spectaculaires de la Tunisie.
Ses vestiges, entourés d’oliviers, s’étalent en haut d’une falaise sur un plateau doucement incliné ; sur 70 hectares, ils dessinent les contours d’une ville romaine presque intégralement conservée.
Ancienne ville royale numide, l’antique Thugga s’est parée à l’époque romaine de monuments somptueux : le capitole, dont le fronton porte un bas-relief figurant l’apothéose de l’empereur Antonin, le théâtre de 3500 places, le temple de Junon Caelestis entouré d’un portique semi-circulaire, où se perpétuait secrètement le culte de la déesse carthaginoise Tanit. Ces monuments datent des IIème et IIIème siècles, ère de grande prospérité pour l’Afrique romaine.
Le Parc National de l'Ichkeul est un site naturel composé de trois entités paysagères : un lac, des marais qui l'entourent et un Jebel, massif calcaire culminant à 511 m, qui le surplombe au Sud.
Le lac et les marais de l’Ichkeul sont depuis longtemps reconnus comme une des quatre principales zones humides du bassin occidental de la Méditerranée. Il contient des habitats naturels importants en tant que site d'hivernage essentiel des oiseaux du paléarctique occidental.
Chaque hiver, il accueille une densité exceptionnelle d'oiseaux d'eau avec des effectifs pouvant atteindre certaines années plus de 300.000 canards, oies et foulques présents au même moment. Cet important site abrite une faune et une flore très riches et diversifiées avec plus de 200 espèces animales et plus de 500 espèces végétales.
La Table de Jugurtha est une montagne située à Kalaat Senane à seulement 6 kilomètres de la frontière Tuniso-algérienne. Elle tire son nom de celui du roi numide Jugurtha qui s'est abrité sur la terrasse de la Table en guise de résistance au général romain Marius lors d'une bataille qui a été décisive dans l'histoire de l'Afrique du Nord et de l'Empire romain (107-105 av. J-C).
Entièrement entourée de falaises abruptes, elle domine de vastes champs de blé et des collines à perte de vue. Il faut gravir un escalier antique creusé dans le rocher pour atteindre ce plateau, et découvrir une vue époustouflante à 360° sur le paysage environnant.
Sur le site, on trouve de nombreux vestiges: dolmens, arc byzantin, petite mosquée, réservoirs creusés dans la roche, grottes et tombes préhistoriques…
Le parc national d’El Feija, situé dans la délégation de Ghardimaou, dispose d’une valeur universelle exceptionnelle justifiée principalement par le fait qu’il abrite une forêt de Chêne Zéen considérée comme la plus belle Zénaie en Afrique du Nord.
Le parc est par ailleurs le dernier refuge naturel pour certaines espèces emblématiques de la Tunisie et de la région de l’Afrique du Nord, dont le plus célèbre est le Cerf de Berbérie.
Le parc national de Bouhedma représente le deuxième parc naturel tunisien en termes de superficie.
Il abrite des variétés remarquables d’espèces animales très menacées à l’échelle internationale comme les populations de l'Oryx, l'addax et les Gazelles De Mhorr.
Le Parc contient également de nombreux trésors archéologiques tel l’ouvrage romain de dérivation hydraulique de l'oued Haddaj dont l’état de conservation est remarquable.
Chott El Djerid est la plus vaste plaine saline ou sebkha tunisienne avec une superficie d'environ 5 000 km2.
On raconte qu’il a englouti autrefois des caravanes et des armées entières, tant son sol est par endroits boueux et instable. S’il a longtemps inspiré la crainte, le Chott El-Djerid ne suscite plus aujourd’hui que l’émerveillement.
Traversée par une route goudronnée, cette ancienne mer intérieure, en grande partie asséchée, s’étend à perte de vue, avec ses cristaux de sel évoquant l’écume bouillonnante de vagues immobiles et sa surface scintillante où se forment d’étranges mirages. On y trouve des canaux, des encroûtements gypseux et des parties inondées en hiver qui attirent des milliers de flamants roses.
Le site de Mos Espa a été construit à Ong Jmel, près de Nefta, dans le sud-ouest tunisien, au début des années 90 pour servir de décor des épisodes I et II de la saga de science-fiction « Star Wars » du réalisateur américain George Lucas.
A la fin du tournage, les autorités tunisiennes ont demandé à l’équipe du film de ne pas démonter ces décors pour en faire une attraction touristique.
Et c’est dans ce site exceptionnel, et mondialement connu, que se déroule annuellement le festival des « Dunes Electroniques » avec une programmation musicale internationale incluant des artistes venus des quatre coins du monde.
Les habitations troglodytique sont en réalité des pièces d’habitations creusées dans les flancs de la montagne comme dans le village berbère de Matmata.
Existant depuis des millénaires, ces maisons troglodytique permettent à leurs habitants depuis l'époque phénicienne de se protéger des fortes canicules à répétition qui sévissent dans la région.
Elles sont généralement établies autour d'un grand puits circulaire à ciel ouvert permettant de capter la lumière du jour.
Les ksour (pluriel de ksar), sont essentiellement concentrés entre les gouvernorats de Médenine et de Tataouine dans la région du sud-ouest de la Tunisie.
Ils étaient autrefois utilisés comme des points de ralliement pour les semi-nomades de la région qui y stockaient leurs récoltes à l’abri des pillards, dans des alvéoles superposées appelées ghorfas.
Certains Ksour, comme Chenini et Douiret, sont des villages perchés sur des sommets imprenables. Leurs ghorfas en ruine se confondent avec le faîte des montagnes, et les habitations y sont en partie creusées dans les parois rocheuses.
Le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage a été construit au début du IIe siècle après J.-C sous le règne de l’empereur Hadrien pour capter les eaux des sources existant dans les massifs montagneux du Djebel Zaghouan et du Jouggar et les acheminer à travers un immense aqueduc de 132 Km vers les citernes de stockage de la Malga, réservoirs d'eau de 25 000 m3, situés sur une partie élevée de la colline de Carthage.
Cet ensemble hydraulique est un chef d'œuvre architectural, par son ampleur et par ses différentes composantes. Il témoigne du génie créateur de l'homme. Il constitue un témoignage de grande valeur de la période romaine et offre un éminent exemple des ensembles hydrauliques de l'Antiquité parvenus jusqu'à nous.
Le couscous est un plat d’origine berbère devenu au fil des années le plat national tunisien par excellence. Il est préparé à base de semoule travaillée et cuite à la vapeur mais il varie selon les régions, les traditions ou encore les occasions (fêtes, mariage…).
On y trouve le couscous aux légumes, à la viande d’agneau, de poulet ou de bœuf, au fenouil…mais surtout au poisson frais de la Méditerranée, un délice purement tunisien. Certains sont même agrémentés d’œufs durs, de raisins secs et de bonbons.
Ce plat emblématique est officiellement rentré au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, le 16 décembre 2020, après une candidature commune de quatre pays du Maghreb (l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie) où les recettes de ce mets populaire se déclinent à l’infini.
La pêche à la charfiya aux îles Kerkennah, véritables oasis maritimes situées à environ 18 kilomètres au large de la ville de Sfax, est inscrite par l’UNESCO en 2020 sur la liste représentative du patrimoine culturel de l’humanité. Il s’agit en effet d’une technique de pêche traditionnelle qui exploite passivement les conditions hydrographiques, le relief marin et les ressources naturelles sur mer comme sur terre. La charfiya est une pêcherie fixe qui circonscrit, grâce à des murs de palmes fichées dans le fond marin, un champ triangulaire. Les poissons, entrainés par la marée descendante, s’engouffrent dans des chambres de capture puis dans des filets ou des nasses et ne peuvent plus en ressortir. Il ne reste plus qu’à relever les filets ou les nasses pleines de poissons vivants. Aux îles Kerkennah, la pêche à la charfiya est une véritable institution. Les pêcheries se transmettent souvent de père en fils, et toute la famille participe à leur construction et à la pêche.
En Tunisie, le palmier dattier est considéré comme un trésor national à préserver absolument. La culture du palmier dattier s’étend sur les régions du grand sud tunisien et se concentre principalement dans les quatre gouvernorats de Kébili, Tozeur, Gabes et Gafsa. Les palmeraies tunisiennes comptent plus de 5 millions de palmiers dattiers et offrent plus de 200 variétés de dattes dont la plus prestigieuse est Deglet Nour, la reine des dattes. Son nom signifie les «dattes de lumière» car elle est presque translucide, laissant apparaître son noyau. Cela permet à la Tunisie d’occuper une place importante parmi les premiers pays producteurs et exportateurs de dattes dans le monde.
Toutefois la production des palmiers dattiers ne s’arrête pas aux dattes. Des artisans utilisent son bois pour fabriquer des portails et ses palmes pour confectionner des haies de jardin, des paniers, des éventails et des couffins.